La place essentielle de la femme dans le martinésisme
Les religions monothéistes, s’appuyant sur le récit de la Genèse, ont longtemps considéré unanimement – et considèrent parfois encore – la femme comme responsable de la chute d’Adam. Cette femme, qu’elles nomment Ève, séduite par le serpent, aurait amené Adam à pécher contre son Créateur en désobéissant au commandement qui lui avait été donné. Fortes de cette lecture, ces mêmes religions firent porter à Ève toute la culpabilité d’une faute dont ces mêmes religions estimèrent qu’elle fut la perverse instigatrice. Ève serait donc maudite ! Et, pis encore, elles considérèrent que cette perversion, cette immonde salissure, fut rendue réversible sur l’ensemble des femmes. Elles ont ainsi longtemps déprécié – et déprécient parfois encore – les vertus des femmes en tant que descendantes et représentantes d’Ève, considérant même souvent l’être féminin comme inférieur à celui de l’homme.
Mais si nous ne pouvons contester le rôle important, voire décisif, que joua la femme dans la chute de l’humanité consécutive à la faute d’Adam, il ne faut cependant pas confondre la femme et Ève, et donc faire porter sur les descendantes d’Ève la culpabilité originelle de la femme. [...]