Le double V du centre
Bon nombre de conjectures ont été émises relativement au « double V » énigmatique qui figure au centre des tracés des Élus Coëns.
La plus couramment répandue est celle de l’assimilation du « double V » au Shin hébraïque, ש, ladite hypothèse se basant sur la forme particulière de cette lettre proche du « W ». Elle s’est de même nourrie du symbolisme du Shin et de son interprétation allégorique classique de « feu de l’Esprit de Dieu ». En effet, selon le rituel, la bougie allumée du feu nouveau est dite embrasée du feu de l’Esprit-Saint de Dieu et c’est ce feu qui vient éclairer le double V. De plus, le Shin, formé de trois branches semblant porter une flamme, présente un caractère trinitaire renforcé par sa valeur numérique 300 = 3. Il paraît donc avoir toute sa place au centre des cercles ou à la pointe des quarts d’angle opératoires.
C’est ainsi que, dans leurs invocations, nombre de mouvements Coëns ont assigné à ce « double V » le nom de Shin.
Cependant, il convient de porter notre regard au-delà de cette trop évidente interprétation en nous référant aux différentes sources d’inspiration de Martines de Pasqually.