Notion de nécessité et d'obligation divines chez Martines de Pasqually
Avant le temps Dieu émana des êtres à son image et selon sa ressemblance. Dieu manifesta, dès le commencement, son amour infini en émanant des êtres libres. Libres, car sans liberté ils n’auraient pu être à son image et seraient dénués de toute grandeur. Libres donc pour qu’ils soient grands et glorieux [...]
Cette liberté exprimait la splendeur et la gloire de ces êtres mais portait aussi en elle le potentiel de leur désobéissance, du mauvais usage de leur libre arbitre, ainsi que de l’éloignement de leur intention et de leur volonté, de celle de leur Créateur. Cette liberté, qui était autant le signe de leur grandeur que la marque de leur plus grande faiblesse, portait donc bien en elle la possibilité et le potentiel de leur chute. [...]
Dominique Vergnolle, Martines de Pasqually et les Elus-Coëns : exégètes et ministres du judéo-christianisme, Editions de la Tarente, 2019